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Comment vous parler de la Chine ? Dépaysement, autre pays, autre continent, autre vie, autre histoire ? Non, c’est bien plus que ça ! La Chine, c’est une autre planète. Un univers parallèle qui nous impose une nouvelle leçon de remise en question. Une prise de conscience que même nos réflexes les plus basiques sont d’origine culturelle. Nos évidences sont tellement ancrées en nous qu’on les érige en vérités naturelles. Et pourtant, …

Ci-dessous, Alex, en bon Cosmosien étonné, va vous prouver que toutes les bases du savoir vivre européen n’ont aucun sens dans les rues chinoises ! Mais si ces mini chocs du quotidien prennent beaucoup de place, la Chine a mille autres facettes. Son histoire ancienne : ses dynasties, ses empereurs, ses philosophies, ses sciences… Son actualité : son 20ème siècle chahuté et son 21ème à l’échappée. Ses arts : architecturaux, décoratifs, scripturaux, martiaux… Ses saveurs culinaires, ses sourires immenses, ses plaisirs du jeu dans les parcs, ses séances de maintien en forme, ses « hello » gratuits, …

Voyez vous-mêmes !

5 novembre - Bienvenue sur la planète Chine !

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Le Cosmosien s'étonne...

Sauf si l’on décide de se rendre dans le sud de la France où les références et les codes culturels nous sont familiers, le dépaysement fait, a priori, partie du voyage. Cette étrange sensation « d’ailleurs » faisait partie de nos principales motivations lorsque les noms de nos destinations furent couchés sur papier. Nous voulions nous sentir bousculés par ce que nous allions vivre et voir. Nous voulions pleinement et entièrement ressentir cet « ailleurs ». Nous voulions découvrir et apprendre de cultures et de peuples différents avec l’espoir d’élargir nos connaissances et nos perceptions. Ouvrir plus grand encore cette fenêtre sur un monde dont nous ne connaissions que de grossiers contours. La Chine comble nos envies. Mais soyons francs, c’est une autre planète et nous y tenons le rôle de martiens.  
 
ART CULINAIRE
Tout d’abord, le cosmosien s’est étonné de découvrir que la nourriture chinoise de Chine est assez différente que celle que nous avons l’habitude de manger dans notre cher pays. Bien entendu, nous sommes au royaume des baguettes. Nous y étions préparés et cela ne pose que de relatifs problèmes car finalement, tout est une question de pratique. Et puis, il est possible, dans certains endroits, de demander des couverts « normaux » si manger sa soupe sans cuillère s’avère trop difficile. Après cette mise-en-bouche technique, une petite présentation des mets rencontrés s’impose. Nous n’avons pas croisé de plats à base de chien ou de chat. Mais bon, nous sommes encore en Chine pour quelques jours donc tout peut encore arriver. En termes de viande, les chinois n’en sont visiblement pas de gros consommateurs. Un riz sauté au bœuf correspond à un bol de riz accompagné de petits légumes et de fines lamelles de viande que l’on pourrait compter sur les doigts de nos mains. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose que de ne manger que peu de viande mais c’est parfois un peu frustrant de devoir en chercher les morceaux à la loupe. Grâce à nos amis vivant en Chine, nous avons pu découvrir différents restaurants dont les portes n’auraient pas été ouvertes par de « simples » touristes. Nous avons découvert les « Spicy Pot », grande casserole dans laquelle les aliments de notre choix sont mélangés et largement épicés (d’où le nom). Les « Hot Pot », sorte de fondue chinoise. L’idée est de tremper ses aliments (légumes, viandes, poissons) dans un mélange fait d’huile et d’épices. C’est gras, piquant (voire très piquant) mais très bon. Petit bémol cependant, ça sent très mauvais. Il est d’ailleurs grandement conseillé de laver ses vêtements le soir même sous peine de vivre avec ces odeurs des jours durant (et ces odeurs ne sont pas des plus agréables surtout le matin au saut du lit). Autre plat apprécié par le cosmosien, les nouilles. Elles sont préparées à toutes les sauces et sont généralement très bonnes. Le recours de couverts occidentaux est par contre souvent utile car les nouilles ont la fâcheuse habitude de se dérober à nos mains expertes munies de simples baguettes. 
 
L’ENCENS… DOUCE INVENTION
Revenons rapidement aux odeurs rencontrées que ce soit dans des restaurants ou ailleurs. Nous ne nous considérons pas comme des princesses, loin de là (je vois certaines personnes sourire en pensant à moi). Malgré tout, notre odorat est mis à rude épreuve. Entre les odeurs des toilettes publiques (il y en a à chaque coin de rue car les gens n’en n’ont que rarement chez eux), les déchets parsemant les rues, la nourriture vendue à la sauvette (On nous a d’ailleurs expliqué que parfois les plats présentés dans la rue étaient préparés à base d’huile recyclée. L’idée est bonne sauf quand on sait que ce recyclage consiste à récupérer l’huile des égouts pour des raisons d’économie. Rassurez-vous, nous n’y avons pas touché), le charbon (combustible très répandu) et autre pollution « classique », le nez du cosmosien a parfois du mal à ne pas s’enfuir à grandes enjambées. Le pire étant bien entendu l’odeur des toilettes. Ces dernières sont d’ailleurs parfois communes, comme on nous l’avait expliqué avant de partir. Simples cloisons séparant les toilettes (turques, cela va sans dire), portes inexistantes… Il semblerait que les chinois n’ont pas les mêmes gênes que nous car aller aux toilettes d’une gare routière et voir une personne gsm et cigarette à la bouche en train de faire ses petites affaires ne semble pas chose rare ou étrange. Malgré que, pour le coup, il aurait pu fermer la porte. Oui, même s’il y a une porte, la fermer n’est pas chose prioritaire.
 
CRACHER POUR SE PURIFIER
Vous aurez noté que ce fameux chinois laissant la porte de ses toilettes ouverte y fumait. Ici, on peut fumer partout. Même quand c’est interdit. Par exemple, il n’est pas rare, sur les sites visités, de voir des chinois fumer sous le panneau expliquant qu’il est interdit de fumer. Et ils fument beaucoup visiblement… Cela peut peut-être expliquer une autre pratique avec laquelle nous, pauvres petits occidentaux, avons assez difficile : les crachats. Les chinois pensent, à raison sans doute, qu’il est malsain de garder les mauvaises choses en soi. Dès lors, ils n’hésitent pas, à tout moment, à cracher (avec un raclement de gorge que seuls les malades pourraient éventuellement se permettre chez nous… Et encore, il faut qu’ils soient vraiment très malades), à roter (dur quand on se trouve dans un train et que la personne assise à côté de vous se borne à faire le plus de bruit possible), à péter, etc… Difficile pour le Cosmosien et ses petites habitudes.
 
COMMUNIQUER
Comprendre et se faire comprendre en Chine…Chose délicate nécessitant une grande patience. Il faut d’abord signaler que très peu de chinois parlent anglais. Même dans le secteur touristique (hôtel, office de tourisme, agence de voyage…). Commencer la conversation en anglais n’aura souvent comme résultat qu’un regard dubitatif (suivi de rires) de la part de la personne à qui vous demandez quelque chose. C’est assez frustrant voire légèrement énervant. Le manque de réaction de l’interlocuteur peut aussi agacer. Comme par exemple lorsque nous demandons le prix de tickets pour visiter un parc. La seule réaction fut un regard et une moue que seuls une carpe ou un brochet aurait pu, en temps normal, nous interpréter. Seule solution, deviner le prix, attendre l’éventuel retour d’argent et faire preuve de patience (grande qualité dont malheureusement je suis parfois dépourvu…). Les sites touristiques quant à eux sont parsemés de panneaux explicatifs dont l’anglais est souvent original. Des mots ou des expressions sont inventés mais, dans l’ensemble, on comprend où ils veulent en venir. Dans le même ordre d’idée, mais sans entrer dans les détails (vous pourrez facilement imaginer les difficultés auxquelles nous pouvons être confrontés), voici une petite liste de choses relativement facile, en temps normal, mais qui prennent ici des proportions parfois délirantes : réserver son billet de train, demander son chemin, acheter des timbres, commander un plat dans un restaurant quand le menu n’a pas de photos ou n’est pas « traduit », lire les noms de rues (quand il y en a bien entendu… loin d’être le cas partout)… Parties de plaisir ! Nous sommes encore en Chine pour quelques jours et nous devons encore réserver des billets de train… J’en suis tout impatient.
 
MARRAKECH FINALEMENT C’EST TRANQUILLE FINALEMENT
 Le Cosmosien pensait avoir déjà expérimenté la circulation chaotique que ce soit durant Cosmose (les rues sud-américaines n’étaient déjà pas sûres) ou lors de voyages précédents (Marrakech, Paris…). Cependant, la palme de l’insécurité pour les pauvres piétons que nous sommes revient sans conteste à la Chine et à ses villes tentaculaires. La voiture a priorité sur tout. Piétons, bien entendu, mais aussi vélos, motos, calèches, charrettes… Un simple exemple pour se faire une idée. Lorsque le feu est vert pour les piétons ne signifie pas que vous pouvez traverser la rue les mains dans les poches. Si une voiture veut avancer, elle forcera le passage au lieu d’attendre que ces pauvres bipèdes aient traversé la rue. Quand nous sommes sur un grand boulevard (rien à voir avec « nos » grands boulevards… ici ils ne seraient considérés que comme de simples rues de traverse), cela s’apparente à un jeu de quilles géant. Nous n’en sommes pas fiers, mais, quand on doit traverser, nous nous plaçons toujours du côté opposé aux véhicules laissant un maximum d’autochtones entre nous et les voitures en furie qui arrivent droit sur nous. La police, souvent présente sur les lieux, ne fait pas grand-chose. Le salaire qu’un policier doit percevoir ici ne doit pas valoir la peine de risquer sa vie pour régler la circulation. Et on le comprend.
 
PETITS DESAGREMENTS
Sans porter un quelconque jugement de valeurs et sans affirmer que nos façons occidentales de faire et de vivre sont les meilleures, la Chine permet aux voyageurs que nous sommes de nous retrouver dans des situations parfois inconfortables situées aux antipodes de ce que nous connaissons ou de ce que nous pensons être le savoir-vivre. La promiscuité des trains à couchettes offre de charmantes situations face auxquelles nous sommes parfois démunis. Les raclements de gorges et autres crachats font partie de notre quotidien. Nous n’y prêtons presque plus attention. Pareil pour les odeurs. Par contre, se brosser les dents dans la petite salle d’eau prévue à cet effet et voir débarquer une mère avec son enfant et lui faire faire caca dans l’évier à côté du nôtre a quelque chose de surprenant (sachant qu’il y a des toilettes à l’autre bout du wagon). Dur. Comme dit plus haut, le nombre de toilettes publiques est assez impressionnant. Ce qui n’empêche pas de voir presque tous les jours des enfants uriner dans la rue. Une petite fille a, de cette façon, légèrement arrosé les pieds de Anne. A la sortie d’un parc, alors que les toilettes étaient, sans mentir, à dix mètres, une mère tenait son petit garçon debout, nu, pour qu’il puisse faire pipi. C’est mignon tout plein non ?
 
Les bruits de bouche quand ils mangent sont aussi particulièrement désagréables. Les reniflements quand ils mangent sont particulièrement désagréables. Les rots quand ils mangent sont particulièrement désagréables. Les regards étonnés qu’ils nous adressent quand nous semblons un peu « dérangés » sont particulièrement désagréables. Autre culture.
 
Tout cela peut sembler vraiment difficile à vivre mais rassurez-vous. Nous adorons être ici malgré ces désagréments, ces différences. Limiter la Chine à ces usages si particuliers serait lui faire affront (tant de choses sont magnifiques, intéressantes, surprenantes, passionnantes). Mais ne pas en parler serait ignorer une part de notre vécu ici et puis, avouons le, c’est un peu comique aussi !

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