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13 janvier. Après presque 7 mois de distance, la famille d’Alex nous rejoint pour deux semaines de retrouvailles ! Découvrir l’Afrique ensemble, c’est une bonne dose de débats, des dégustations de poulet yassa, langoustes, brochettes de lottes, liqueurs du coin, des excursions plus confort qu’à notre habitude, des parties de rigolade, des grandes discussions, des après-midi paisibles au bord de la piscine… On est super gâtés bien sûr, outre la jolie villa, nous sommes couverts d’attentions : bouquins, albums photo Cosmose qui nous filent déjà le bourdon, des petits présents personnalisés (merci la Jelti family & maman), etc. Sans oublier des saveurs de chez-nous : des kilos de fromage et de saucisson, des centaines de chocotofs et de fruitellas, des paquets de grills !

Nos aventures en mots et images ci-dessous !
Merci Liliane, Tony et Barbara de nous avoir fait cadeau de votre présence sur Cosmose. Pour ces moments de dolce vita dans ce pays compliqué. Pour toutes les attentions et les moments partagés. Pour nous avoir si bien entourés avant de nous laisser repartir vers la suite de nos aventures. A bientôt, prenez soin de vous…

27 janvier - Vues du Sénégal, en famille

Lundi. La chaloupe nous débarque sur un petit coin de paradis. 24h sur un écrin de calme et de charme déposé sur l’océan à quelques encablures de Dakar. L’île de Gorée nous offre des ruelles à sillonner, des façades à admirer, des bougainvillées à humer, de l’eau bleue à n’en plus finir. Une église, quelques restos, des artistes peintres, il n’y a pas grand-chose à Gorée si ce n’est un paysage imprenable et le calme. Et, malheureusement, une histoire chargée… nous visitons la maison des esclaves, le cœur serré. Le conservateur nous conte son histoire à grand renfort d’emphase. 15 à 20 millions d’africains déportés en Europe et aux Amériques, et réduits à l’esclavage pendant des siècles… par le soin de nos charmants ancêtres européens (tiens ça faisait longtemps) et des arabes avant eux. L’Afrique continuellement vidée de sa force de travail. On se souvient de la visite de la maison de la monnaie à Potosi en Bolivie. Là où on avait tué les indigènes pour s’emparer de leurs mines pleines d’argent. Là où on faisait venir, dans des conditions atroces, des africains pour exploiter ces mines. Le conservateur a pitié de nos mines déconfites et rappelle qu’aujourd’hui, cette maison symbolise aussi la réconciliation des peuples… Merci.
Après un petit détour par Dakar pour déposer Barbara à l’aéroport et profiter une fois encore de l’hospitalité de Gaëtan & Sara, nous partons passer une nuit chez Laetitia & Frédéric, des amis de Liliane. Ce couple belge vit à quelques km de Saly, LA station balnéaire sénégalaise. Cet univers renforce encore un peu notre malaise. Des 4X4 avec chauffeur pour le retraité blanc moyen, des messieurs de chez nous habillés de shorts et marcel en pays musulman, des couples mixtes qui ne respirent pas le romantisme, des blancs qui font porter leurs courses par des noirs, une odeur persistante et nauséabonde qui nous rappelle que le temps des colonies n’est pas tout à fait révolu.
Sur fond de ces réflexions, nous profitons malgré tout de ces moments pour déguster des camerons (gambas géants), pour découvrir un « poissonnier » à l’ambiance familiale où l’on assiste au « pelage » de poulpe, et à la découpe de la sèche pour récupérer la poche d’encre, pour faire un tour sur la Somone et se balader au milieu des palétuviers, les pieds dans l’eau…

Gorée, et caetera...

Après quelques semaines de réflexions, notre chemin a trouvé sa prochaine étape : le Maroc ! Nous nous envolons vendredi pour passer un mois dans ce beau pays que nous connaissons un peu mais qui recèle encore de nombreux mystères ! Tout doucement, nous reprenons le chemin de l’Europe.
On vous envoie beaucoup de pensées et de rayons de soleil ! Bisous à tous

Découvrez la rubrique d'Alex :

Mercredi, nous partons passer une journée « en brousse » comme on dit ici, accompagnés d’un guide et facilitateur. En louvoyant entre les coups de cornes de zébus, les sabots des chevaux et les roues des charrettes, nous traversons un grand marché aux bestiaux. Les locaux viennent y échanger des chèvres, des moutons, des ânes,… Les chevaux et les ânes pour le transport, les zébus, les moutons et les chèvres pour la viande. Sous l’arbre à palabres se déroulent les négociations financières. Notre minibus file ensuite vers une école de village. A notre entrée, la classe se lève comme un seul homme pour nous chanter des chansons. Drôle d’impression ! On se fend d’un lamentable « frère jacques » en remerciement ;-). Mais l’échange est intéressant, le directeur nous explique ses réalités, les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école par faute de moyens ou manque d’intérêt, les infrastructures délabrées, etc. Arrêt suivant : un village Sérère (l’une des 22 ethnies sénégalaises) mi-catholique, mi-musulman (un exemple à suivre…) où l’on pille le mil, découvre la vie des cases, et le sens de la fête africain. Un tour en pirogue dans le siné saloum (delta du fleuve Saloum) nous rappelle un peu le Djoudj avec sa mangrove et ses oiseaux. En route vers le Baobab le plus grand du Sénégal, Djibril nous raconte la vie des termites qui construisent inlassablement leurs cathédrales de terre. Avec ses 32 m de circonférence, le Baobab est majestueux et plein de mystères. On se glisse à l’intérieur (pour les plus téméraires ;-) par un petit trou dans son écorce, sensation unique ! Retour au bercail avec des images plein la tête : des paysages magnifiques semés d’acacias et de baobabs, des enfants qui courent après les pneus des véhicules, du contact compliqué entre blancs et noirs, des espoirs des enfants sur les bancs des écoles…

Vivre dans la brousse

M'Bour, le retour des pêcheurs

Jeudi. Le soleil rassemble ses rayons intenses pour diviser l’océan en deux, c’est l’heure du retour des pêcheurs. A m’Bour, des centaines de pirogues envahissent la plage. Certaines sont échouées sur le sable, d’autres se balancent sur l’eau, retenues par de longues cordes qui font des croche-pieds aux passants. Quand les dernières pirogues approchent, des dizaines d’hommes se jettent à l’eau pour décharger le poisson et, ainsi, gagner leur repas du lendemain. Des chevaux tirent des charrettes couvertes de paniers sur lesquels glissent les poissons frais. Le meilleur s’en va directement à l’exportation. Les petits poissons sont étalés sur des bâches ou dans des bacs en attendant un acheteur local. Les murènes sèchent sur le sable en compagnie des coquillages de taille impressionnante, ici appelés  « camemberts ». Des odeurs mouvantes et puissantes flottent entre la foule affairée de tous côtés. Et nous, en bons européens aseptisés, on se rend compte que ça nous coupe un peu l’appétit tout ça… ;-)

Bandia, deuxième

Samedi. Deuxième visite à la réserve de Bandia. Oui, on vous l’a déjà faite, mais on n’a pas pu résister à l’envie de poster de nouvelles photos de ces animaux magnifiques !  Pour les fans, only ;-).

L'île aux coquillages

Dimanche. En face de Joal, la ville du premier président du Sénégal – Léopold Sédar Senghor – se trouve l’île de Fadiouth, entièrement constituée de coquillages ! La petite communauté de 8000 habitants est à 90% catholique/10% musulmane (proportion inverse du reste pays). Dans les petites ruelles, flotte un calme inhabituel, sauf dans l’église pleine de monde. Quelques hommes, assis dans les maisons à palabres, affichent un air investi d’importance. Détail révélateur, ici, les cochons ont pris la place des chèvres… On quitte l’île par un long pont de bois pour rejoindre le cimetière mixte qui propose un superbe panorama. Les tombes catholiques et musulmanes reposent ensemble, en paix, sous les baobabs. « C’est nous qui avons donné de l’argent pour pouvoir construire la mosquée » nous dit fièrement notre guide, catholique. Une pirogue svelte nous embarque vers une curiosité locale : les greniers à mil sur pilotis. Une façon de protéger la récolte des incendies et des rats. Au milieu des palétuviers, notre embarcation traditionnelle se glisse en silence à travers les flots, moment magique ! Après un temps d’échange captivant avec Max, notre guide, nous quittons ce petit univers à part en souhaitant que Dieu et Allah continuent à veiller sur sa sérénité.

31 janvier - Dernières images du Sénégal...

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