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Notre passage au Chili fut bref, temps qui passe oblige, mais néanmoins riche ! Le temps pour nous d’observer que le coût de la vie est plus cher, que les voitures s’arrêtent pour laisser passer les piétons, que les Chiliens aiment s’identifier aux Européens, qu’ils aiment vous renseigner ou juste vous dire bonjour, bref, encore une toute autre histoire. Juste l’eau à la bouche pour avoir envie de revenir quoi !

24 septembre - Chile, un p'tit tour et puis s'en vont

Après 3 jours dans le grand froid du désert bolivien, on atterrit à San Pedro 2000m plus bas en compagnie de Roxane et Ricardo. San Pedro, c’est un petit village au milieu du désert, aux murs d’adobe blancs. On sillonne ses ruelles de terre sous le soleil et le vent du désert. Plus agréable, plus propre, moins odorant, plus « facile » que nombre de villes ou villages traversés jusqu’ici. Mais ô combien plus touristique aussi. Alex dit « c’est St-Tropez ici ». Les rues sont bourrées de visages pâles aux looks hippie, surfer voire un incongru mélange des deux. On apprécie encore un peu plus d’avoir choisi le Pérou et la Bolivie, moins touristiques, malgré l’inconfort. Mais c’est une bonne étape pour nous reposer un peu, quoique… Au Chili, le 18 septembre, c’est la fête nationale. Et ici, ça n’est pas peut dire (il n’y a pas si longtemps, nous apprend Roxane, les Chiliens étaient obligés de mettre le drapeau national devant leur maison sous peine d’amende). Bref, 4 nuits avec la musique à fond jusqu’à 5h du matin, ça repose moyennement. Mais peu importe, on n’en est pas à ça près. Nous découvrons la vallée de la Luna et la vallée de la Muerte. Encore quelques paysages surréalistes ! Ainsi qu’un apéro devant un levé de lune qui nous emporte dans sa magie. Nous grimpons sur les ruines de la forteresse atacamène « Pukara » où les conquistadors ont coupé la tête à 300 indigènes, pour l’exemple. Nous nous régalons au musée Gustave Lepaige (un père belge féru d’archéologie) en découvrant la culture atacamène, ses liens avec l’empire inca et avec les conquistadors ensuite. Avantage non négligeable, ici, ils font du feu partout, dans les restos, sur les terrasses… Finis les grands froids ! (pour le moment ;-)
 
Juste pour Roxane & Ricardo, en vrac et sans insister ;-), on n’oubliera pas les chambres sans clés, les incursions nocturnes dans des chambres qui ne sont pas les nôtres, les « voyage voyage » revisités, les pisco sour traîtres, les films au goût d’Alex, les panchitos dans les bras, les « au secours Ricardo viens-nous aider », les histoires de famille, les séances photos super inspirées, les poubelles qui débordent, les rideaux de douche qui collent au corps, … Muchissimas gracias chicos y, quien sabe, quiza un dia en Chile o Belgica ! ;-)

San Pedro de Atacama

Dans le port d'Arica...

Haaa Arica… Ce n’est pas extraordinaire Arica, une ville quoi. Un peu plus comme chez nous et bien d’ici quand-même. Mais moi j’y vois quelques trésors. Son église, dessinée par un certain Gustave Eiffel, qui dénote brutalement avec toute l’architecture avoisinante. Dans laquelle, sans intervention divine, on se sent au calme, accueilli. Son Morro, cette « colline/falaise » où les péruviens se sont retranchés pour résister au chiliens pendant la guerre du Pacifique (pas celle-là, l’autre). On y visite un petit musée sur la guerre qui nous apprend les enjeux (le salpêtre principalement) qui ont déclenché cette lutte de territoire. Le Chili triomphant, la Bolivie qui perd son accès à la mer. Quelques plaques où se lit encore le nom de Pinochet, brrr. Justement, plus bas, dans la Casa de la Cultura (aussi du même monsieur Eiffel) on voit une expo photos sur l’époque dictatoriale toute proche. Juste à côté, l’ancienne gare qui assurait notamment le transport de l’argent de Potosi au port d’Arica. Et, le meilleur pour la fin : le port justement ! Au loin, on voit sur la gauche le port industriel avec ses milliers de conteneurs. Plus loin encore, le port de plaisance pour les riches vacanciers. Mais devant nous, le port de pêche avec ses petits bateaux de bois colorés (nos souvenirs font un tour à Essaouira) et son marché aux poissons odorants. En s’approchant de l’eau, on découvre des lions de mer par dizaine, avachis sur les rochers ou plus gracieux dans leur milieu naturel. En levant les yeux, des pélicans immenses sont posés sur les toits de tôle, attentifs aux marins qui rejettent des restes de poisson à la mer. On s’installe dans un bouibouis au plancher qui craque au-dessus de l’eau, devant une soupe de poisson et un verre de vin blanc… Demain, nous prendrons un bus pour retourner au Pérou car notre périple sud-américain s’achève déjà, mais là, tout de suite, on est au paradis !

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