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15 avril - Cosmose reprend le chemin du quotidien

 

 

Voilà un mois que nous sommes ici, à Los Gateros, dans notre vie d’ermites, loin de tout, livrés au calme et au rythme lent du temps sans contraintes. Mises à part les heures d’écriture, de réécriture, d’inspiration, de découragement, de doutes, de réflexion… nous observons la faune locale : perdrix rouges, lapins, renards, hiboux, grenouilles, et même un face-à-face surprenant avec une couleuvre persifflante d’1m50 ! Nous étudions les opportunités professionnelles locales via la transformation des produits locaux (tiens comment on pelle une amande ?). Nous découvrons que cette partie de l’Espagne est plus anglaise qu’espagnole, que les terrains se vendent pour une bouchée de pain, que la crise a frappé très fort. Nous redécouvrons le plaisir de cuisiner, finis les restos trois fois par jour ! Sans oublier la corvée bois dans notre petit désert à nous.

Le manque du voyage se faisant cruellement sentir, nous nous sommes échappés trois jours à Grenade dont nous rentrons émerveillés !

 

Et vous, qué tal ?

 

A l'Alhambra...

 

 

Pour ceux qui ne l'ont pas visitée, on ne peut que vous conseiller Grenade. L'Alhambra évidemment, héritage arabe qui recèle histoire, architecture, arts décoratifs, religion,...à travers les palais nasrides, le Generalife, ses jardins... qui, à travers le palais de Charlequin, permet la comparaison brutale entre deux cultures. L'Alhambra, surtout superbe et poétique, qui, sur fond des sommets ennéigés de la Sierra Nevada, réserve au visiteur plusieurs heures d'émerveillement, de près et de loin. Ses monastères, cathédrale et chapelle royale ensuite au style baroque incroyablement surchargé. C'est là qu'un nouveau parallèle nous fait mal : d'où vient toute cette richesse? D'Amérique du Sud non? Des mines où les indigènes subissaient le travail forcé non rémunéré, l'exploitation et le pillage de leurs richesses, au côté des esclaves arrachés de force des côtes africaines... Bref. 

L'Albaycin, ancien quartier arabe, aux ruelles serpentant entre les adorables façades blanches, ses placettes ensoleillées, son mirador, ses églises et sa mosquée. Le chemin qui longe le Daro et aboutit sur la promenade des tristes. Les vues sur l'Alhambra... Un petit tour aussi au musée de la mémoire de l'Andalousie, très moderne, interactif et instructif. On y redécouvre l'histoire: on réalise que l'Andalousie a été arabe plus longtemps qu'espagnole, on revisite le règne des Rois Catholiques, on observe l'histoire des colonies vue de l'autre côté, etc. Et puis, comme c'est compris dans le pass touristique, on va faire joujou au parc scientifique et on s'amuse beaucoup ;-).

 

En tous cas, c'est sûr, on y reviendra.

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